Lire un topic - Club Poker du Pays de Montvaux

8848 messages

Mardi 20 Janvier 2009 - 16:53 (post édité 3 fois)

CPPM Magazine en ce jour de l'EPT de Deauville vous présente un joueur ayant pris le train en marche : René. Mais il ne baisse pour autant pas les bras et fait tout pour rattraper son retard au classement...

CPPM Magazine : Pour tous les abonnés de CPPM Magazine, qui en est maintenant à son numéro 6, peux tu te présenter en quelques mots et nous parler de toi en dehors du poker?

René : Aie, aie, aie, on parle de moi et je n’aime pas çà. Le sujet n’est pas intéressant. Un peu grande gueule et mauvais caractère. Les deux seuls talents (à mon grand regret) que j’ai en commun avec Phil Helmuth, le poker brad.

CPPM Magazine : Je me suis laissé dire que tu envisageais à une époque de lancer un club près de chez toi. Que s'est-il passé exactement?

René : Petit rectificatif : je n’ai jamais essayé de monter un club de poker. J’ai juste essayé de réactiver le forum d’un club sur Thionville. En 1 an, aucune partie live et pour couronner le tout, j’ai organisé une partie chez moi. Sept inscrits : pas un n’est venu et pas un mot d’excuse. Je leur ai cassé la figure « virtuellement » et j’ai laissé tombé ce club de nase.

CPPM Magazine : Et puis tu découvres le CPPM. Comment est-ce arrivé? Ressemble-t-il à l'idée que tu avais en tête?

René : J’ai donc repris mes recherches sur le net en me disant que l’essor de ce jeu ou sport verrait l’émergence d’un club dans la région. Ce fût Chatel, village où j’emmenais mon fils voici 4 à 5 ans voir sa copine, preuve qu’il y a de jolies filles chez vous. Une soirée "découverte" plus tard j’étais conquis comme tout un chacun. Ce club dépasse largement l’idée que je m’en faisais surtout après l’expérience citée plus haut.

CPPM Magazine : Comment se sont passées tes premières soirées? Le fait d'arriver un petit peu après les autres change-t-il quelque chose pour toi?

René : Les premières soirées se sont très bien passées mis à part que j’avais Bab un peu trop souvent à ma table. Mais pour apprendre c’est l’idéal. Le fait de gagner dès la cinquième soirée m’a un peu libéré et je me sens de mieux en mieux au club. Arriver après les autres n’est pas un handicap en soi car je prends la première année comme un apprentissage. Le classement reste marginal pour moi tout en étant un challenge intéressant à relever.

CPPM Magazine : Au niveau du jeu, es tu surpris par le niveau général des membres? Certains se détachent-ils pour toi? As-tu des favoris pour la finale?

René : J’ai été surpris par le très bon niveau du club. Je m’attendais à voir beaucoup plus de ALL-IN avec des mains poubelles. Heureusement ce n’est pas le cas et le jeu est très plaisant. Bien sûr certains se détachent du lot. En priorité ceux que j’ai rencontré le plus souvent au cours des soirées du vendredi et dont je tairai le nom, histoire de ne pas les mettre mal à l’aise et par respect des autres que je n’ai pas encore rencontré. Ils sont parmi mes favoris pour la finale auxquels je rajouterai une douzaine de noms que l’on peut trouver dans les tableaux statistique du club. Ils se détachent par leurs résultats et leurs régularités à atteindre les premières places.

CPPM Magazine : Parlons maintenant de tes résultats. La tendance chez toi semble être "soit je perds assez vite, soit je gagne ma table". Comment expliques-tu celà?

René : Mon poker : voilà bien le moment de faire une petite analyse sur mon jeu. Il correspond en fait à l’humeur du jour et aux résultat de la soirée précédente.
Par exemple : bien qu’ayant fini 7ème du tournoi, je n’étais pas satisfait de ma production de jeu. Le vendredi suivant j’ai décidé de jouer large agressif : résultat des courses, je gagne ma table. En règle général, je joue encore trop les cartes et mes bluffs ne sont pas assez construits et productifs. J’ai du mal à bluffer à la turn et pousser le bluff à la river, ce qui rend ma tentative suspecte. Soit les soirées sans jeu voient les blinds rogner mon stack et je suis un peu obligé de jouer des mains marginales en fin de soirée et généralement ça casse, soit je réussis un gros coup en début de soirée et je resserre le jeu et finis à une meilleure place.

CPPM Magazine : Espères tu tout de même accrocher une place en finale? De quelle façon crois-tu pouvoir y arriver? Par ta moyenne qui est actuellement excellente (41), en comblant ton retard au général (qui n'est que de 156 points sur la 6ème place), via un tournois du club?

René : Honnêtement une place en table finale serait un bon résultat pour moi et c’est le challenge indispensable pour donner du piment à nos soirées. D’un abord pessimiste sur moi-même et mon jeu j’ai tendance à croire que je risque bien d’être le 13ème (ce qui serait une bonne performance) et d’échouer aux portes de cette finale. Je suis d’abord là pour apprendre. Mais ne vous méprenez pas, je ferai tout pour y être soit par le classement, soit en heads-up ou par un tournoi. Chacun d’entre vous sait qu’il est plus difficile de passer de la 15ème à la 14ème place que de passer de la 40ème à la 30ème.

CPPM Magazine : Comment espères tu que le club évolue? Qu'y manque-t-il pour le moment?

René : Cette question est la plus délicate du questionnaire. Ne maniant pas franchement la langue de bois, j’en ai fait une analyse toute personnelle. Qu’elle alimente au moins vos réflexions futures. Et je sais que ce comité prendra les bonnes décisions.
Voilà, la question principale est : "Quel est le niveau que les membres fondateurs veulent donner à ce club ?"

Si la réponse est : bon niveau local, alors continuons comme nous sommes et préservons l’ambiance du club.
Si la réponse est : ce club doit devenir un club phare de la région. La mise en œuvre est plus complexe et elle devrait s’adosser à la ville phare proche de chez nous qu’est Metz. Alors nous nous prenons en main et démarchons cette ville sous peine de voir émerger d’ici quelques mois un club concurrent issue de cette ville.

CPPM Magazine : Comment as tu démarré le poker, et quel regard portes tu sur ton jeu actuel?

René : Un jour, je suis allé rendre visite à mon fils qui était étudiant à Lyon. Il avait des examens et pour que je m’ennuie pas en son absence, il m’a mis sur un site de poker en ligne ; Il m’a expliqué les règles en 5 minutes (que je ne maitrise toujours pas d’ailleurs). A la fin du week-end j’avais toujours l’ordinateur greffé sur moi et çà a failli donner un drame familial (MDR). C’est mon coach, il me remet les idées en place quand j’ai perdu mon poker. Actuellement il est au Japon et il m’a fallu trouver d’autres coachs (en l’occurrence chacun d’entre vous). Mon jeu est irrégulier et inconstant.

CPPM Magazine : Penses tu pouvoir le faire encore évoluer au contact du club?

René : L’évolution de mon jeu passe par nos soirées du vendredi. Il évoluera forcément à votre contact, mais par expérience je sais qu’à un certain niveau il stagnera. J’espère juste que ce niveau sera assez bon à mes yeux pour continuer à y jouer et surtout assez intéressant pour vous afin que je puisse être, de temps à autre, un partenaire de qualité.

CPPM Magazine : Pour finir, si tu as un message à passer, les lecteurs de CPPM Magazine t'écoutent.

René : Le message que je voudrai faire passer est simple. Quelle ambition pour ce club ?
Par égoïsme je dirai : restons comme nous sommes,
Hein, on est bien TINTIN (phrase préférée de Pascal SEVRAN)
Par ambition, je dirai que le M de Montvaux est aussi le M de Metz.
A bon entendeur, salut.

CPPM Magazine : Et bien merci à toi René, pour ta franchise et ta sincérité. J'imagine que la direction du club saura entendre tes remarques...